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LES CALLINET

François Callinet (1754-1820) apprend la facture d’orgue à Paris avant de travailler avec le célèbre facteur Joseph Rabiny, de Dijon. Ce dernier, qui vient d’ouvrir avec succès des ateliers à Rouffac en Alsace, demande à François Callinet de le rejoindre. Il y travaille de 1798 à 1810. Il meurt en 1820.

Louis Callinet (1786-1846) travaille à Rouffac avec son neveu François de 1800 à 1806 avant de s’installer à Paris. Il s’associe en 1838 avec André-Marie Daublaine (voir ci-dessous).

Surnommés les « frères Callinet »,
Joseph Callinet (1795-1857) et Claude-Ignace Callinet (1803-1874), deux fils de François, prennent les rennes de la société à la mort de leur père en 1820. Joseph poursuit son activité jusqu’en 1855. Après s’être perfectionné à Paris avec son cousin Louis de 1827 à 1833, Claude-Ignace quitte la société familiale en 1843 pour s’établir à son compte avec son fils Louis-François Callinet (1834-1887), toujours à Rouffac

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l’orgue de Rouffac

Située entre tradition classique et innovations techniques, la facture des Callinet est incontournable dans l’histoire de l’orgue en France, tant par la qualité de ses réalisations que par l’évolution esthétique qu’elle propose. Les instruments préfigurent le courant symphonique et permettent d’interpréter un très large répertoire.



DAUBLAINE-CALLINET

André-Marie Daublaine achète les ateliers de Louis Callinet en 1839 pour fonder la maison Daublaine-Callinet, mais il quitte la société dès 1841 au profit de
Félix Danjou. Charles-Spackmann Barker, l’inventeur de l’incontournable machine pneumatique d’assistance des claviers (brevet déposé en 1839) rejoint l’entreprise en 1841 et prend la direction de l’atelier parisien (un deuxième atelier est situé à Lyon). Chargé de construire l’orgue monumental de Saint Eustache, Barker met malencontreusement le feu à l’instrument, entrainant la société vers la faillite en 1845. Elle est rachetée par Pierre-Alexandre Ducroquet, qui laisse toujours Barker diriger l’atelier parisien. La succursale lyonnaise ferme en 1848. Enfin, la maison Ducroquet fait faillite en 1855, date à laquelle elle est rachetée par Joseph Merklin, qui fonde alors une des entreprises de facture d’orgue les plus prospère du XIXème siècle.

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Charles-Spackmann Barker